Ma plus belle rencontre de l’hiver : le Petit-duc maculé de nuit.
Cet hiver, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour faire de la photo. Je me suis vraiment beaucoup concentré sur la recherche de Lynx. J'ai donc passé plusieurs heures par jours à marcher dans la forêt dans l'espoir de trouver ce fantôme sans jamais réussir à en voir... Ceci dit, j'ai tout de même eu l'opportunité d'aller vers le sud du Québec pour y voir à quelques reprises, et dans différents lieux, de magnifiques petits-ducs maculés. J'adore cet oiseau et je n'en avait pas vu depuis très longtemps (il n'y en a pas sur la Côte-Nord!). Bien que j'ai pu en observer quelques fois il y a plusieurs années, je n'avais jamais réussi de bonnes images. Cette photo est le résultat de ma première tentative, suivront ensuite d'autres rencontres que je vous présenterai éventuellement...
J'étais sur la Rive-Nord de Montréal et je devais aller rejoindre une amie pour tenter notre chance avec un petit-duc. Pour me rendre, je devais traverser Montréal pour reprendre la route qui part vers le sud. Évidemment, mauvais comme je suis, j'ai réussi à me perdre dans la grande ville! Elle est arrivée sur les lieux bien avant moi et m'a envoyé un message pour me dire qu'il était bien là, à la sortie de son trou, entrain de dormir paisiblement! Yessss !!! J'arrive sur place plus d'une heure après elle et entre temps, un passant avec un chien avait effrayé le petit-duc qui était alors rentré à l'intérieur de son trou... Je n'ai pas eu la chance de le voir... Je me suis trouvé vraiment poche de m'être encore perdu et d'avoir raté une chance comme celle-là ! En plus, l'amie que je rejoignait avait de superbes photos du petit hibou en pleine sieste. Déçu sur le coup, je ne me suis pas découragé et j'ai décidé d'attendre la noirceur. Avec un peu de chance, il sortirait à ce moment et il restera encore juste assez de lumière pour le prendre en photo avant qu'il ne décolle pour aller chasser.
C'est donc seul que j'ai installé mon trépied et que j'ai attendu quelques heures que le soleil se couche... Je commençais à avoir très froid. Le soleil descendait de plus en plus et il faisait de plus en plus froid... Puis, le soleil a finalement passé la ligne d'horizon. Le ciel au loin était d'un bleu foncé et la lumière dans la forêt ne me permettait plus de voir avec mes yeux le trou du petit-duc. Impossible pour moi de savoir s'il allait sortir.. C'était donc le moment de s'en aller, ce sera pour une autre fois! Puis... Au moment ou je me penche vers mon appareil qui est posé sur mon trépied en direction du trou, j'aperçois sur l'écran les deux gros yeux de ce tout petit hibou! Ça faisait au moins 5-10 minutes que je ne voyais plus le trou... Depuis combien de temps était-il là à me regarder!! Heureusement que j'avais sortie mon trépied, ça ma permis de prendre plusieurs images dans la noirceur. Il s'est mis à chanter pendant une dizaine de minutes en regardant un peu partout autour, puis à fini par décoller pour aller chasser. Cette émotion quand je l'ai aperçu dans mon écran, dans le noir, alors que je n'avais plus aucune attente, que j'étais gelé, et que je ne faisais que me rappeler que je l'avais manqué par ma faute au début de l'après-midi... C'était tout à fait incroyable! C'était la plus belle rencontre que j'aurai fait avec cette espèce de toute ma vie. Et je suis très content d'avoir pu l'immortaliser pratiquement de nuit, avec les yeux ouverts, ce qui est très rare en photo! Habituellement, les observations et les images se font de jour, alors que le petit-duc a les yeux fermés et dors paisiblement...
Dans les semaines qui ont suivies, j'ai continué ma quête aux petits-ducs et j'ai eu d'autres expériences incroyables avec d’autres individus dont voici quelques images…